Une mastectomie suppose-t-elle toujours l’ablation du mamelon ?

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Apprendre que l’on va devoir se faire enlever un sein, quand on a un cancer, n’a rien d’évident pour une femme. En fonction des situations, une reconstruction immédiate du sein est le plus souvent proposée, pour remplacer celui qui contenait des cellules cancéreuses. Est-il possible de conserver son mamelon ?

Doit-on craindre l’ablation du mamelon lors d’une mastectomie ?

Chaque cas est différent et c’est donc le médecin qui va voir, en fonction du type de cancer et de l’étendue de ce dernier s’il est possible de conserver dans un premier temps le sein. Quand c’est le cas, on ne parle pas de mastectomie mais de tumorectomie. Quand l’ablation totale du sein est obligatoire, l’état de santé notamment de la patiente amène le professionnel de santé à préconiser une reconstruction immédiate si cette dernière est d’accord. Il arrive parfois de sauver l’aréole et le mamelon grâce à une technique qui s’appelle le « nipping-sparing mastectomy » ou PAM (pour « conservation de la Plaque Aérolo-Mamelonnaire »). On enlève toutes les parties cancéreuses en préservant la peau, l’aréole et le mamelon et l’on met des tissus de la patiente en-dessous, pour éviter le risque de rejet. Quand l’utilisation des tissus n’est pas possible, on met alors un implant. Quel que soit le choix possible ou encore la décision prise par la patiente, les mois qui vont suivre l’opération vont se montrer décisifs, surtout quand un sein a été reconstruit. Il faut qu’il soit symétrique avec l’autre, ce qui n’a rien d’évident après une telle opération. Il faut donc suivre les recommandations du chirurgien et faire le bon choix de soutien-gorge post-opératoire.

Les choix possibles quand on subit une mammectomie

Une femme qui apprend qu’elle souffre d’un cancer du sein est confrontée en quelques minutes avec la maladie, la peur de la mort et un choix difficile : renoncer à un de ses seins (parfois les deux) pour sauver sa vie en enlevant les cellules cancéreuses. Quand la reconstruction n’est pas possible ou souhaitée, il est possible de laisser cette zone telle quelle ou de prendre une prothèse externe en silicone. La reconstruction est toujours possible à postériori, même si ce choix est peu fréquent. Quand on se fait faire un nouveau sein, le soutien-gorge de contention que l’on met pendant plusieurs jours vise à favoriser la symétrie et le maintien du sein opéré. Son ouverture sur le devant facilite les soins qui doivent être faits du sein par le personnel soignant et ensuite par la femme malade. Sans couture ou armature, il est en matière respirante pour éviter tout risque de macération. Cela permet d’avoir une cicatrice plus belle et surtout de moins souffrir, car les frottements des soutiens-gorge classiques seraient préjudiciables à une bonne guérison. Par la suite, quand la cicatrisation est terminée, la femme ayant subi une mastectomie peut se tourner vers une autre lingerie si son sein présente toujours une sensibilité qui la détourne de la lingerie classique. Celles qui ont fait le choix de la prothèse externe amovible pourront l’insérer dans une poche qui a été prévue à cet effet dans un soutien-gorge ou un maillot de bain spécifique. Il existe aussi des soutiens-gorge avec un seul bonnet. Il est possible d’embellir la zone où a eu lieu l’intervention avec un tatouage si l’on veut cacher sa cicatrice, mais cela n’est bien entendu pas obligatoire si l’on n’aime pas cette distinction. En tout cas, que ce soit le soutien-gorge post-opératoire ou celui post-mastectomie, on ne peut qu’apprécier les progrès qui ont été réalisés pour les rendre aussi glamour que les soutiens-gorge classiques.

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